Déni de grossesse : entre cauchemar et réalité

Aujourd’hui, c’est à moi, Sophie de vous raconter ma petite histoire… enfin.. petite… ça risque d être long quand même … 😆
Je voulais vous parler du déni de grossesse!!!

Pas le petit déni qu’on apprends à 3-4 mois de grossesse , nan, le vrai déni!

Et oui ma prunelle, la seule fille de la fratrie a vu le jour une nuit de juin 2013 sans crier gare et c’est là que son histoire ou plutôt notre histoire a commencé…
Ce jour là, j’étais en congé après une semaine à avoir vidé des camions, sorti des palettes… La journée se déroule normalement, ménage, repassage et m’occuper de notre fils de 13 mois .

Mon compagnon rentre de son entraînement vers 22h, je reste un peu avec lui et puis me sentant pas trop bien je décide de monter dormir… 30 minutes, 1h,… je tourne et me retourne dans mon lit en ayant mal au ventre. Je descends et lui dis que j’ai vraiment mal au ventre. Il me réponds tout naturellement : » bah vas aux toilettes 😒 » ( genre euhhh ouais tu me l aurait pas dit j en aurai pas eu l idée 😞 soit…ce mec m’ épuise ! ) je pars aux toilettes et ça continue et continue … mais bordel c’est pas possible c’est quoi ce délire??😥

Je prends un cachet et retourne me coucher… ça passe pas… que du contraire ça amplifie… 1h30 du matin je retourne près de lui ( il était dans le salon à jouer à la ps avec son micro et discutait avec des amis ). Je m’assois dans le fauteuil et là une grosse barre dans le bas ventre qui me tord de douleur, je commence à pleurer de mal, je me couche pour faire passer la douleur ! Une fois passée, je me lève et Julien me dit « si ça va pas, réveil le petit on va aux urgences !! » J’essaie tant bien que mal d’aller jusqu’au WC mais la douleur est trop forte, j’ai dû mal à tenir sur mes jambes, des gouttes de sueurs grosses comme mon pouce commence à perler sur mon front…
Qu’est ce qu’il m’arrive bordel c’est pas possible…
Il me faut du froid absolument pour faire partir ces pu#$*n de bouffées de chaleur. Seule solution … me coucher par terre…

une fois la douleur calmée, je me relève et vais jusqu’aux toilettes ( pourquoi ne pas avoir appelé julien me direz vous? Bah jsuis simplement pas du genre nioniotte à la base et que j’aime pas demander de l’aide!)
Je m’assois sur les WC, j’ai la tête qui tourne… et la une douleur encore plus atroce que les autres, j’ai envie de pousser, je sens quelque chose descendre à l’intérieur… je commence à hurler « Juliiieeeennnn, Juliennnn!! »
Il arrive, ouvre la porte et se mets à gueuler  » ahhhh il y a une tête , il y a une tête «  et referme la porte des toilettes ( bon j’en ris mtnt parce qu’il était vraiment traumatisé le pauvre 😂 mais sur le coup… 😨)
Il a réouvert la porte , j’ai poussé une nouvelle fois et il a attrapé la petite lui même et l’a posé sur mes genoux …
Pour moi à partir de ce moment là c’est le trou noir… 😔
Tu n’arrive plus à penser, t’arrive plus à réfléchir… t’as juste l’impression d’être dans un cauchemar duquel t’arrive pas à te reveiller…
Il a eu le reflex d’apeller l’ambulance qui lui ont dit de ne surtout pas couper le cordon.
Il m’a raconté que je suis devenue toute blanche et que je réagissais à peine. Je tapais doucement ma tête contre le carrelage du mur des toilettes… impossible pour moi à ce moment là de coordonner quoi que ce soit dans ma tête… j’étais dans un autre monde…
Lui était en panique, il ne savait pas quoi faire… il a appelé sa mère qui ne comprenait absolument rien non plus et me l’a passé au téléphone… impossible pour moi de vous dire ce qu’elle me disait…
Il venait nous bouger toutes les 2 minutes pour essayé de nous « réveiller », aucunes de nous deux ne réagissaient… j’étais blanche comme un linge et la petite avait le cordon enroulé autour du cou…
20 minutes interminables pour lui avant que les ambulanciers et la sage femme arrive… c’est d’ailleurs eux qui nous annoncés qu’on avait eu une petite fille… ils ont coupé le cordon et m’ont aidé à me lever pour me coucher à terre sur le sol de la salle à manger.

Notre ami avec qui julien était au micro sur la Ps est arrivé à la maison avec sa femme et sa fille.
Ils m’ont mis sur le brancard et nous sommes parti pour la maternité.
Ma fille est restée dans les bras de la sage femme tout le long du trajet, je ne voulais pas la prendre…pas la regarder…
Arrivé à la maternité, elle a du partir en couveuse, elle pesait à peine 2kg440 pour 44 cm et ne tenait pas sa température.
Je ne suis pas allé la voir avant le lendemain. Je ne voulais pas la voir, n’avais pas le reflex de la nourrir, pour moi ce n’était pas mon bébé…
C’est cruel de dire ça mais quand on m’a demandé si je voulais la garder ou la faire adopter, j’y aies quand même réfléchis… 😢
Comment j’allais faire pour m’occuper de ce petit bébé pour lequel je n’avais absolument rien prévus à la maison, comment faire comprendre à notre fils d’à peine 13 mois qu’il était devenu grand frère, comment me faire comprendre à moi même que c’était bien mon bébé ?? Pleins de questions sans réponses te passe par la tête…
L’annonce à la famille a été assez bizarre… personnes ne nous croyaient… et pourtant c’était bel et bien réel…

C’est là que l histoire de Christina a commencé… elle est née par une belle nuit de juin, le 21 exactement, approximativement vers 2h20 du matin… premier jour de l’été pour notre petit rayon de soleil… ❤❤❤

Beaucoup se pose la question du : elle devait être réglée c est pas possible!!? Comment vous avez choisi le prénom ?? t’as jamais rien senti bouger???
Et bien si j’étais réglée jusqu’au bout. Notre cerveau prends le pas sur notre corps, bébé fait sa place jusqu’à dans notre dos pour ne pas se montrer…
Je ne l’ai absolument jamais senti bouger, d’ailleurs à la maternité pour son premier bain, la sage femme m’a dit « vous allez voir, elle va reproduire tout les mouvements qu elle a fait dans votre ventre « , ma fille s est laissé flotter pdt 10 minutes les yeux fermés, elle se laissait bercer par les mouvements de l’eau…
Son prénom, il nous a fallu 3 jours pour en être sûr mais elle porte tout naturellement le prénom de l’une de ses arrières grands-mères.

On ne sort pas forcément « indemnes » de ce genre d’expériences, il m’a fallu l’aide d’un psy pour accepter tout ça… encore maintenant nos rapports reste conflictuels et ça nous fait du mal à toutes les 2… je m’en veux de ne pas lui avoir donné tout l’amour dont elle aurait eu besoin pdt 9 mois et je suis sûre qu’elle le ressent aussi…
Mais je l’aime à en mourir tout comme ces 3 frères…
Et avec son papa, on se dit que c’est une expérience aussi magnifique que terrifiante qu’on a vécu lui et moi… un lien unique qui nous unira toujours car on peu vraiment dire qu’on a mis notre fille au monde tout les 2 ❤❤❤
Si vous avez la moindre question, j’y répondrai avec plaisir et surtout n’hésitez pas à nous partager votre propre expérience car le déni de grossesse touche beaucoup plus de femmes que ce qu on pense …

Des bisous sur vos ptites fesses les mom’s ❤ bisous bisous câlins câlinnsss #Sophie

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